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vue de la chaine des Alpes depuis le fort central

Dernier jour d'été indien autour de Tende

11 novembre 2005

Rando double navette avec une trentaine de bornes pour près de -3000m et +200m avec Gilou "flying clafoutis", Susie "flying smilie", Patrick "flying shoulder", Rémy "flying VP", Marc "flying burnous", Franco "flying Red Lite" et Pierre "flying bourriquet ".

11 novembre. En ce jour d'automne exceptionnel, où l'été indien n'en finit plus de vivre ses dernières heures de l'année, et grâce à Gilou, l'ami des navettes freeride qui rendent jaloux, nous avons pu nous délecter de deux descentes grandioses avec deux départs au-dessus des 2000m, sous un soleil sans taches, une température douce, dans des panoramas de lumière hivernale, et sur des tapis d'aiguilles de mélèzes ocre jaunes.

Il est de ces journées uniques dont on se souvient longtemps. Tout commence par une annonce sur la liste as Cagnes pour une virée en mode très descendant par notre spécialiste navette freeride que le monde du vtt nous envie. Ca tombe bien, la météo nous promet la dernière journée douce et sèche de l'automne avant un week-end pluvio-orageux, ce qui est d'ailleurs préférable lorsqu'on prévoit de s'aventurer sur les crètes frontalières de la route du sel et des forts, au-dessus de Tende.

La première navette est organisée par un pro de la Roya, guide de haute montagne, ski, vtt, escalade, et accessoirement gardien du refuge des Merveilles. Via le tunnel de Tende et la station de Limone en Italie, nous sommes déposés 1100m plus haut dans un autre monde. Pas âme qui vive au fort central, pas de bruit, pas de vent, mais un panorama ébouriffant : au nord-ouest s'étale sous nos yeux une partie de la chaine Alpine avec au premier plan le Viso, bien peu enneigé pour la saison ; plus à droite, une pyramide parfaite qui se détache de ses 4478m, le Matterhorn, alias le Cervin, sur la frontière Suisse-Italienne ; et enfin, tout vêtu de blanc, le mont Rose, deuxième plus haut sommet Européen après le mont Blanc. Côté sud, c'est pas mal non plus vers la mer, et après un petit échauffement autour du fort, on attaque la route du sel qui nous mène au fort Tabourde d'où démarre le GR52A.

Plongeon dans la forêt de mélèzes à demi dégarnie. On a donc à la fois le festival de couleurs ocre jaune sur fond d'azur et le tapis d'aiguilles qui recouvre certaines parties du sentier. Le début du GR est d'ailleurs particulièrement abîmé. Les épingles d'origine sont noyées dans un ravinement général et les trajectoires un peu hésitantes sur une forte pente et avec des pierres qui ne tiennent pas. Plus loin, ce sont de grandes lignes doites en traversée, parfois déversantes et piégeuses, où la concentration doit coller à la prise de vitesse. Puis c'est le final en partie amménagé par les locaux, avec petits sauts et virages en appui, dans un terrain tout de même cassant et instable.

“Plus ça va vite et plus les touffes se rapprochent”
Rémy, dans sa célèbre théorie de la relativité après la descente d'une vaste plaine truffée de mottes et de marmottes

Midi à Tende. On décide d'enchainer aussi sec notre remontée navette à partir de St Dalmas jusqu'à Casterino par la route puis la baisse de Peïrefique par la piste. à plus de 2000m. C'est la magie de l'été indien. On déjeune face aux cîmes de la vallée des Merveilles, avec moult bières, mimolette, clafoutis et café chaud. Le freerider sait aussi ce qui est bon ! Mais il faut se résigner à quitter le lieu pour parcourir notre gros parcours du jour, une descente en deux temps entrecoupée d'un portage bien couillu au-dessus du lac des Mesches.

La première partie est grandiose, toujours dans les mélèzes, avec ce qu'il faut d'accroche et de glisse dans les virages, que certains coupent parfois honteusement. Après un bout de route et le passage à gué B346, on emprunte le chemin de Valaire qui commence par un accès très vertical et aérien à un blockhaus où le bourriquet de service s'avère indispensable. Puis, après un double problème mécanique pour Patrick (bris de chaine puis avalement d'une patte de dérailleur, Lapierre évidemment, 100m plus loin...) on peut attaquer notre final à travers des sentiers de locaux non marqués ni balisés (merci notre guide) où s'enchainent épingles sur épingles sous un épais tapis de feuilles de chataigners jusqu'à St Dalmas. Prudents au début, on finit par ne plus craindre les pièges cachés pour ce qui deviendra une grande partie de plaisir.

16h30. Pendant que nos trois drivers remontent aux voitures, les restants enchainent des séances d'entrainement aux bunny-hop, wheelings et équilibre arrêté sur le parvis désert de l'immense gare désaffectée, à la lumière des lampadaires. Avant de partager un chocolat chaud sur le réchaud de Gilou, et le retour encombré d'une grande journée vtt !

. Pierre .

La petite vidéo (wmv 13Mo)

L'excellent c-r photos de Gilou

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