Après une année « sans », on s'est relaissé tenter par le grand barnum vététesque azuréen en choisissant cette fois la version Masters du vendredi (39km, +760m), avec un rythme cool et un arrêt prolongé à tous les stands, où je confirme qu'il y a à manger et à boire, contrairement à l'arrivée, plutôt pauvre en la matière. C'était ma 9ième participation depuis 1995, époque Ramatuelle, et j'en ai profité pour jouer au photographe de course, ce qui n'est pas toujours évident !
“Une bonne douzaine de crevaisons dans les 15 minutes avant le départ !”
Base Nature ou plantation d'épineux ?
Temps sec et venteux, poussière à gogo, parcours classique mais toujours plaisant (ne jouons pas les blasés, privilégiés que nous sommes!). Le massif cramoisi avait repris un peu de vert cette année, même si sous la fine couche de terre sablonneuse, c'est toujours bien noir. La grosse organisation Havas Sports et Base Nature de Fréjus est plutôt bien rodée maintenant. De l'inscription, au chronométrage, en passant par la sécu, les ravitos, les démos, le salon et tout le tralala, pas de fausse note apparente. Certes, on aurait aimé un panier plus conséquent à l'arrivée, je pense notamment à tout ceux qui font leur chrono et ne s'arrêtent pas aux ravitos : une orange, une bouteille de Luchon et un tee-shirt fin, c'est un peu frustrant. Il y a aussi l'habituel bouchon du passage sous la route après la sortie de la base qui reste une vraie plaie dans ces parcours. Et puis les épines de chardons... On a du laisser Armand qui n'a pu prendre le départ avec trois crevaisons dans les 15 minutes, et on en compte en tout une bonne douzaine dans le groupe ! La solution ? Des tubeless avec du produit préventif, y'a pas mieux pour être tranquille, n'est-ce pas Didier ?
Le parcours a très peu changé, les coups de cul sont cassants, les courtes descentes parfois, et en roulant au milieu des vététistes pépères, c'est un vrai slalom spécial pour rester sur le vélo en évitant les chicanes pédestres ! Dans la descente du car brûlé, avant le col du Bougnon, c'est le festival : parti devant avec Didier et un autre freerider dans ma roue, je commence par annoncer timidement aux très nombreux marcheurs : « Attention, vélooos! », et il se poussent tous. Grisés par l'élan et le plaisir de ce passage raviné et technique mais tellement fun, le groupe des trois continue à bonne vitesse jusqu'en bas sans encombre malgré les très nombreux concurrents à côté de leur VTT.
Le rythme très fractionné imposé par les pauses photo et les arrêts buffets n'est pas des plus facile à gérer au niveau des crampes, je préfère encore le tout d'une traite, mais le résultat est sympa... et partageable au moins. Et puis on roule entre potes.
Démos comme d'hab'. Le Momo s'égosille toujours autant à coups de milliers de watts de sono pour tenter de galvaniser une foule un peu blasée. Certes les figures enchaînées par les pros du dirt, du trial ou du BMX restent incroyables, mais le martelage de crâne qui va systématiquement avec nous fait fuir.
Le salon est toujours pro. Moins de grandes nouveautés, plus de déclinaisons enduro dans les gammes, encore plus de matos bitûmeux, des pneus d'occas' pas cher chez Maxxis, un stand Commencal toujours aussi sombre avec une Anne-Caro bien emplatrée, et une Yourte chez les FMF...
Y'a eu des orages le dimanche matin. Echange poussière contre boue grasse. Miguelitto « le retour » gagne son deuxième Roc 7 ans après en 2h12'31". Et record de participation encore battu avec plus de 13000 fidèles à la grand messe planétaire. Du coup, une journée de plus allouée l'année prochaine, du 11 au 17 octobre 2005.
. Pierre .
Cliquez une imagette pour une vue agrandie (550x450)- Sommaire galleries Outdoor